Vice-présidente du Pôle métropolitain du Pays de Brest, en charge de la santé
En septembre dernier, un avenant a été signé pour prolonger le Contrat Local de Santé de deux ans : pourquoi, et quel en est l’objet ?
Le CLS du Pays de Brest a été signé en juin 2019 avec pour ambition de mieux répondre collectivement aux enjeux de santé du territoire, en articulant les différentes composantes du système de santé régional : la promotion et la prévention de la santé, les soins ambulatoires et hospitaliers et l’accompagnement médico-social.
Du fait de la crise sanitaire et de son impact sur le début de la mise en œuvre du CLS, nous avions demandé à le prolonger, ce que l’ARS a accepté. L’avenant vient confirmer la prolongation. C’est une opportunité pour renforcer les dynamiques territoriales engagées, en poursuivant la mise en œuvre des actions inscrites initialement au contrat et en validant de nouvelles actions. La signature de l’avenant du CLS permet de continuer à construire ensemble un projet de santé commun en faveur des habitants.
Quels retours faîtes-vous du temps fort organisé dans ce cadre ?
J’ai souhaité l’organisation de ce temps fort pour la signature de l’avenant du Contrat Local de Santé du Pays de Brest, avec pour objectif de rassembler toutes les parties prenantes. Cette dynamique collective était visible concrètement, par la présence d’acteurs d’horizons divers : des collectivités, des associations, des établissements hospitaliers, des représentants d’usagers ; œuvrant dans les domaines du soin, du social, de la prévention santé, du médico-social, de l’insertion, etc.
La signature de l’avenant était aussi l’occasion de valoriser les actions que nous conduisons ensemble, et de faire un point sur l’avancée des projets et leurs perspectives. Lors de la table-ronde, des élus de chacune des intercommunalités ont illustré, par des exemples concrets, la mise en œuvre du CLS sur le terrain.
Différentes actions ont été présentées. Car le CLS ce sont des actions concrètes, initiées à partir de besoins repérés sur le territoire, et mis en œuvre collectivement avec les acteurs de terrain. Des actions innovantes, expérimentées sur un à deux EPCI et déployées sur le reste du territoire par la suite. Avec toujours comme objectif de réduire les inégalités sociales, territoriales et environnementales de santé.
Au-delà des actions conduites, que retenez-vous de la dynamique CLS ?
Le CLS nous montre la force du collectif, et l’intérêt pour les intercommunalités de se regrouper pour porter de tels dispositifs. Chacune de notre côté, nous ne pourrions pas le faire.
Le CLS nous permet également de nous interroger sur nos politiques d’aménagement. Ainsi, comment peut-on contribuer globalement à la création d’environnements favorables à la santé de la population ? Et comment se mobiliser pour lutter contre les inégalités sociales de santé qui traversent l’ensemble de la population et qui touchent de manière plus importante ceux qui sont plus vulnérables en fonction de leur âge, leur sexe, leur condition sociale ou leur handicap ? Des inégalités qui existent aussi en fonction du lieu de vie et de l’accès aux ressources.
L’avenant nous permet, à nous élus, de réaffirmer notre volonté d’agir sur les questions de santé de notre territoire.