« L’environnement est la clé d’une meilleure santé » déclarait l’OMS lors de sa Conférence ministérielle Santé et environnement en 1999.
Un air pur, un climat stable, de l’eau potable, des installations sanitaires et une hygiène adéquate, l’usage sûr des produits chimiques, la protection contre les radiations, des lieux de travail sains et sûrs, des pratiques agricoles saines, des villes et des environnements bâtis favorables à la santé et une nature préservée sont autant de conditions préalables à une bonne santé.
L’impact des facteurs environnementaux sur notre santé est de plus en plus confirmé. La présence d’environnement plus sains peut permettre d’éviter dans une large mesure de décès prématurés et des maladies. Pour l’OMS 1,4 million de décès par an, soit au moins 15% des décès en Europe sont attribuables à des facteurs environnementaux.
D’après l’OMS, la santé environnementale comprend les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de la vie, déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement. Elle concerne également la politique et les pratiques de gestion, de résorption, de contrôle et de prévention des facteurs environnementaux susceptibles d’affecter la santé des générations actuelles et futures.
La santé environnement peut être comprise comme une action orientée vers :
- la réduction des facteurs de risque qui ont un impact négatif sur la santé : exposition aux polluants (air, eaux, sols), exposition aux produits chimiques (dans les locaux pas ou mal aérés, les voitures…), nuisances sonores, etc.
- le renforcement de facteurs de protection qui ont un impact positif sur la santé : accès et fréquentation régulière de la nature et de biodiversité, alimentation équilibrée et de qualité, sommeil réparateur, interactions sociales épanouissantes, présence de services, accès aux soins et à la prévention, etc.
« 2 minutes tout compris » pour comprendre l'histoire de la santé environnementale
Vidéo réalisée par l'ADEME Bourgogne, ARS Bourgogne, DREAL Bourgogne, GIP FTLV De Bourgogne
Toutes les populations ne sont pas touchées de la même façon par ces expositions.
L’impact négatif sur la santé peut être amplifié chez des publics plus vulnérables comme les enfants, les adolescents, les femmes enceintes, les personnes âgées et celles vivant avec des maladies chroniques ou handicap présentent.
La notion d’inégalité environnementale met en lumière le lien qui existe entre inégalité sociale et inégalité environnementale. Les populations défavorisées, plus vulnérables, sont davantage exposées aux facteurs de risques environnementaux (pollutions, bruit, changement climatique, etc.) et en même temps elles ont moins d’accès aux ressources et services rendus par la nature et l’environnement (espace verts, habitats sains, tranquillité, etc.). Cette inégale distribution de la qualité de l’environnement, qu’elle soit positive ou négative est susceptible d’engendrer des inégalités de santé.
La caractérisation de ces inégalités d’exposition associées aux facteurs sociaux au niveau du territoire est indispensable pour définir et hiérarchiser les actions de prévention.
« De la question scientifique (l’importance avérée des facteurs environnementaux dans l’état de santé des citoyens), découle naturellement une question éthique et politique, celle de l’exposition et de la vulnérabilité socialement différenciée des citoyens à ces facteurs. L’enjeu pour les politiques publiques est potentiellement majeur : on pourrait réduire les inégalités sanitaires en réduisant les inégalités environnementales ».
Eloi Laurent, Les inégalités environnementales en France. Analyse, constat, action, Les notes de la Fondation de l'Ecologie Politique, 2014.